Séance de portrait corporate avec le B1 Profoto
Avez-vous déjà ouvert un vieux magazine de mode des années 2000 ? Rien n’a changé en 20 ans. Les lignes, les couleurs, les proportions sont les mêmes. Pas la moindre surprise ni sentiment de nostalgie à la lecture du magazine, le temps s’est figé comme au musée Grévin.La mode n’a jamais été aussi bavarde et aussi peu créative en deux décennies. Industrie la plus polluante de la planète, la mode survit au gré de l’égocentrisme de people dégénérés.
Avez-vous acheté un ordinateur ou un smart phone dernièrement ? Comme nous, vous êtes ravi par les innovations spectaculaires, réalisées en quelques années. Ces innovations ne sont pas des gadgets car elles ont un pouvoir immédiat : elles changent la vie.
Je suis photographe de portraits et je travaille depuis des années avec un générateur Profoto pro-B3 relié à deux flashs. L’ensemble du Kit pèse une vingtaine de kilos ce qui constitue un bon substitut à la salle de musculation.

Lors d’une séance de portraits corporate j’ai essayé le B1 Profoto. Le poids est enchanteur : 3 kg pour un flash monobloc d’une longueur de 31 cm et d’un diamètre de 14 cm. Un bel objet design qui vous libère du fil (la batterie est incorporée au flash). Les satanés câbles qui encombrent le sol ont disparu.
La révolution du sans-fil est un soulagement. Lorsque je photographie 35 personnes dans une journée, j’apprécie que le matériel se fasse discret. Je me concentre sur la personne dont la séance dure une dizaine de minutes. Je dois à la fois amuser le modèle, le mettre à l’aise et saisir son meilleur profil. Ce travail d’homme-orchestre est prenant. Il devient pénible quand les pieds se prennent dans les fils.
La technologie du sans-fil est amicale, elle rend la photographie de studio très intuitive. On essaye une disposition de flashs, on la change dans la seconde, on tente autre chose. Cette technologie constitue un processus très créatif.
Personnellement j’ai toujours détesté la condescendance des photographes de studio pour les novices. Les vieux grigous, professionnels de la lumière mais vrais ringards de l’image, défendaient autrefois leur fonds de commerce par un savoir jalousement gardé. Plus le procédé argentique était complexe (calcul de la lumière, utilisation de Polaroid), plus ils jouissaient dans leur pré carré pitoyable. Les murs des forteresses ont aujourd’hui explosé, la créativité s’exprime pleinement, la photographie de studio se démocratise.
« Rendre la vie plus facile », voilà la mission première de la technologie. Mon test avec le B1 Profoto fut sans appel. Handicapé chronique de la technique, j’aime photographier comme on respire, c’est à dire sans y penser.

Les réglages sur le B1 Profoto s’effectuent sur la face arrière. L’interface est simplissime. Le bouton central permet de régler la puissance du flash, les boutons périphériques concernent les paramètres de synchronisation. Le système Air TTL déclenche et règle le flash à distance. Une fonctionnalité très utile si le flash se trouve perché à plusieurs mètres.
Au-delà de son efficacité, le B1 Profoto est un bel objet. L’ingénieur viking a laissé parler le designer. La firme suédoise sait parfaitement combiner un projet technologique à un projet artistique. Profoto c’est à la fois précis et beau, raison pour laquelle la firme de Stockholm séduit autant les photographes.
J’ai toujours pensé que la technique devait être au service de la création et non le contraire. Le B1 Profoto remplit parfaitement la mission.
Ce qui donne des émotions doit être facilité et protégé. Dans un monde qui aseptise tout, il devient urgent d’avoir une vision personnelle. « Branquignoles de la technique, unissez-vous » le B1 Profoto est un bon copain. Avec lui tout est clair, net, empreint de simplicité.
Benjamin de Diesbach