Le projet "Creuser l'obscurité" propose également rendre visibles ces paysages à partir d'un regard nocturne qui rompt avec le cliché historique du "paradis solaire", en inversant sa puissance diurne et en amenant un dialogue sensible sur la valeur culturelle et environnementale de ces rivages fantasmatiques, et de la végétation qui les composent.

"Remédier aux jardins" propose de remettre du matériel derrière l’image végétale et numérique, de retravailler la texture même du cliché romantique.

Les caractéristiques de l’esthétique et des principes du wabi-sabi comprennent l’asymétrie, la rugosité, la simplicité, l’économie, l’austérité, la modestie, l’intimité et l’appréciation des objets naturels et des forces de la nature. Ainsi ces photos offrent une vision déformée du monde et de sa réalité.

Par des réalisations sobres, épurées, Véronique L'Hoste nous interroge sur la naissance, la vie, la mort, l'au-delà. Inspirée par les grands espaces, elle met en scène des silhouettes drapées qui s’ancrent au sol pour s'y ressourcer, avant de regagner leur demeure.

À Calais, près de soixante-cinq kilomètres de clôtures barbelés dentellent la ville. Depuis les Accords du Touquet signés en 2003, on assiste à une externalisation de la frontière britannique sur le sol français. La ville, avec le soutien de l’État, a mis en place une politique de répression envers les centaines d’exilés toujours présents à Calais

Dans la série « sous l’influence des vents solaires », Pauline Tralongo s'est intéressée sur la compilation de musique du monde. Dans l’esprit des « figures de Chladni », expérience scientifique sur les formes d’ondes des fréquences sonores, elle a conçu un dispositif permettant de rendre visible l’ensemble des fréquences qui composent les différentes pistes musicales gravés sur ce disque d’or. Cette série de photogramme pourrait se traduire par: «révéler la physionomie des harmonies musicales devenus spationautes».

Mon trépied sur l’épaule comme un chemin de croix je déambule à travers les chemins de terre, les prises de vues se font sous un drapée noir.Très vite je comprends que cette balade me projette dans un décor flou en manque de repères, qui m’échappe, celui de mon enfance, souvenirs d’instants heureux et fragiles…black -out ou amnésie retrouvée ?

Au cœur de notre cerveau se situe l'insula, un organe considéré comme le lieu de naissance des émotions. En latin, insula signifie île, qui se situe au milieu de l'eau. Je suis sensible à ce mot car l’eau représente un élément important pour moi. Être entouré d’eau me fait sentir profondément vivant, connecté, présent.

C'est « solaire », voilà mon premier ressenti quand j'arrive à Essaouira. Il y a cette lumière très blanche, la température est élevée mais la puissance du vent rafraîchit le sentiment d’aridité. Oui, l'aéroport d'Essaouira est à lui seul un magnifique « spot » photographique perdu au milieu de... « rien ».

Je surprends d’abord le réel par la photo. Je le prolonge ensuite par le dessin, tout en lui restant fidèle, pour l’amener vers mon monde inventé. La photographie enregistre mon regard et le dessin offre une nouvelle expérience où se nouent et se raniment mes mémoires. Je photographie les éléments de cette nature puis en esquisse les contours infinis pour les réinventer a posteriori.