Jean-Luc Bertini a photographié les États-Unis au fil de la route, par à-coups, à toutes saisons, et ceci durant dix ans. Mais peut-on encore photographier ce pays ? Avec Américaines solitudes, le photographe parcourt les États-Unis sans parti pris aucun, sinon celui formel de travailler en couleur à l’aide d’un moyen format 6 x 7. Dans la veine humaniste héritée de la tradition française qui lui permet de contourner le “tableau photographique américain”, il observe comment les Américains occupent leur espace, et interroge leur excès à l’occuper, qui souvent produit anonymat et solitude. Et parce que la solitude favorise l’observation, elle prédispose le photographe à croire aux visions, aux orchestrations, aux mirages, de sorte que ces images semblent parfois transcender les scènes ordinaires qu’elles révèlent.